Milena Agus, je l'ai découverte il y a longtemps avec son roman le plus populaire encore à ce jour : Mal de pierres. Il en existe d'ailleurs une adaptation cinématographique (que je n'ai pas eu l'occasion de voir) dont le rôle principal est tenu par Marion Cotillard. J'ai tout de suite aimé sa plume, la façon qu'elle a de nous parler de la Sardaigne, ses personnages toujours un peu loufoques mais si attachants... Et depuis, j'ai lu tous ses romans. Toujours avec le même plaisir. Toujours avec la même fascination pour cette île qu'est la Sardaigne et plus particulièrement la ville de Cagliari. Une fascination qui m'a même poussé à prendre un bateau depuis la Corse pour la Sardaigne et de visiter la jolie ville de Santa Teresa Di Gallura. Bien sûr, ce n'est pas Cagliari, mais j'ai pu y retrouver les couleurs, les odeurs, les paysages et toutes les nuances décrites par Milena Agus à travers son oeuvre. Ce petit périple n'a fait que renforcer mon admiration pour cette auteure qui m'avait fait découvrir la Sardaigne telle qu'elle est avant même d'y poser un pied...
Quelques photos de Santa Teresa di Gallura
Aussi, quand je suis tombée sur Terres Promises au hasard des rayons d'une librairie, je n'ai pas hésité une seconde! Encore une fois, l'histoire prend place en Sardaigne, pas bien loin de Cagliari. Encore une fois, les personnages sont tendrement décalés et attachants. Encore une fois, je me suis laissé porter par cette saga familiale qui, cette fois, s'étale sur quatre générations et nous fait voyager sur des terres promises pour tout ce petit monde dont les racines sont pourtant bel et bien ancrées en Sardaigne. De Cagliari à New York en passant par Gênes, nous tournons les pages de ce roman en se demandant si cette Terre Promise existe vraiment, si tôt ou tard, l'un d'entre eux la trouvera ou si, finalement, elle n'est qu'une illusion, une chimère qui disparaît sitôt qu'on l'a atteinte.
Le pari de Milena Agus était risqué. Raconter les vies de 4 générations d'une même famille en, finalement, très peu de pages en en disant assez pour que le lecteur comprenne les liens qui les unissent tous et puisse s'attacher à eux mais pas trop non plus pour ne pas s'encombrer de détails inutiles et se perdre dans les méandres de ces vies à la fois si simples et pourtant si riches. Et c'est réussi! Le livre parvient à tracer les grandes lignes de la vie de chaque personnage, les grands changements, les étapes, et le tout fourmille de petits détails sur chacun d'eux qui les rendent sympathiques, attachants, énervants, parfois arrogants... Bref, tous les personnages, qu'il s'agisse d'Ester, de Raffaele, de Felicita, de Gregorio mais aussi de tous ceux qui gravitent autour d'eux, prennent littéralement vie, flirtent avec une réalité troublante faite de grandes déceptions et de petits bonheurs mais ne s'apitoient jamais sur leur sort.
On ressort de la lecture de Terres Promises avec une impression de légèreté, "d'optimisme béat" et d'espoir. Si tous ces abîmés de la vie ont réussi à grappiller quelques instants de bonheur, c'est qu'il est à portée de chacun. Mais pour avoir une chance de s'en saisir, il faut partir, aller de l'avant et chercher sa propre terre promise, quitte à se rendre compte qu'en fait, elle est là où l'on est entouré de ceux que nous aimons. Merci Mme Agus pour ces petits moments de bonheur que vous m'offrez à chaque lecture de l'un de vos romans.






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