lundi 17 février 2020

{Cinéma} Jojo Rabbit - Taika Waititi


Il y a des films qu'on va voir au cinéma sans conviction, sans attente précise, pour rentabiliser l'abonnement UGC. C'est un peu dans cet état d'esprit que je suis allée voir Jojo Rabbit. La bande annonce m'avait intriguée, je ne savais pas trop si c'était de manière positive ou négative... Et les seules œuvres que je connaissais de Taika Waititi étaient The Mandalorian et je ne suis pas du tout adepte de l'univers Star Wars, et Thor : Ragnarok, que je n'ai pas vu car je n'ai pas aimé les deux premiers volets... Bref, autant dire que la combinaison de tout ça m'avait préparée à l'idée que j'allais sans doute trouver le temps long.

Synopsis 
Jojo est un petit allemand solitaire. Sa vision du monde est mise à l'épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Avec la seule aide de son ami aussi grotesque qu'imaginaire, Adolf Hitler, Jojo va devoir faire face à son nationalisme aveugle.

Et bien ça n'a pas du tout été le cas! J'ai passé un excellent moment devant Jojo Rabbit qui s'est avéré être une excellente surprise et un petit bijou cinématographique.


Le pari était osé. Faire un film aussi décalé, avec autant d'humour et de (fausse) légèreté sur un sujet aussi grave et dramatique que la seconde guerre mondiale et le nazisme et réussir de manière aussi magistrale, je ne peux qu'être admirative devant le travail de Taika Waititi qui nous prouve qu'en plus d'être doué derrière la caméra, il l'est tout autant devant. Car oui, c'est lui qui campe un Hitler plus vrai que nature, touche comique qui traduira l'état psychologique de Jojo tout au long du film ainsi que l'évolution de sa pensée d'enfant se définissant comme nazi et rêvant de rejoindre la jeunesse hitlérienne.

Jojo est interprété par le tout jeune Roman Griffin Davis, et quelle performance! C'est un personnage que j'ai adoré et c'est à travers ses yeux, naïfs mais qui en ont déjà trop vu pour son âge, que nous suivons tout le déroulé de l'histoire. C'est d'ailleurs ce parti pris qui a permis au réalisateur de rendre son film à la fois plus édulcoré mais aussi plus tragique. J'ai adoré la relation que Jojo entretient avec son meilleur ami Yorki, et la joie qu'ils éprouvent à chaque fois qu'ils se retrouvent. J'ai aussi adoré la relation qu'il entretient avec sa mère, la sublime et talentueuse Scarlett Johansson qui est magistrale dans ce film. Elle m'a émue aux larmes, elle m'a fait rire, elle m'a donné envie de danser aussi. Il s'agit, à mes yeux, de l'une de ses plus grandes performances d'actrice qui nous prouve qu'elle peut vraiment endosser tous les rôles à la perfection.


Ce qui est fort dans Jojo Rabbit, c'est que le film parvient à nous donner une autre image du nazisme ou de toute doctrine en général. Ici, Taika Waititi ne dénonce pas le nazisme en tant que tel, ni même le racisme, mais il montre comment un peuple vit dans de telles conditions, ainsi que les différentes façons d'y faire face. Lutter? Défendre ses idéaux? Se laisser endoctriner? Chacun des personnages défend une vision qui lui est propre mais on n'a pas tous les mêmes armes pour lutter. Comment un enfant de 10 ans pourrait imaginer autre chose que tout ce qu'on lui a appris toute sa vie concernant l'ennemi? La réponse est dans le film, à travers tous les personnages qui viendront semer des petites graines dans les idées de Jojo. Petites graines qu'il devra lui-même faire éclore afin de se forger ses propres opinions basées sur son expérience propre.



Il y aurait beaucoup à dire sur Jojo Rabbit, mais je n'ai pas envie de dévoiler certains éléments de l'intrigue ici. Je terminerai donc en affirmant que rarement un film est parvenu à me faire ressentir autant d'émotions aussi contradictoire en si peu de temps. Je pense être littéralement passé du rire aux larmes en seulement quelques secondes. De l'optimisme le plus pur à la déception et à l'incompréhension la plus totale. De la haine à l'admiration pour un même personnage. En conclusion, Jojo Rabbit est un film que je recommande à tous et qui mérite amplement l'Oscar du meilleur scénario adapté qu'il a reçu!

lundi 27 janvier 2020

{Cinéma} Les Enfants du temps - Makoto Shinkai


J'ai un vrai souci avec les films d'animation : je ne les regarde qu'en VOST et, à chaque fois, ils ne restent pas assez longtemps à l'affiche pour que je trouve le temps d'aller les voir. Du coup, je suis passée à côté de bons nombres de chefs-d'oeuvre de l'animation japonaise de ces dernières années. Mais pas cette fois. Cette fois, j'ai pu voir Les Enfants du temps en salle et ça en valait la peine. Les images sont belles, très belles. Il fallait au moins un écran de cinéma pour en profiter au mieux, pour contempler chaque goutte d'eau qui prend vie sous notre regard ébahi, et chaque grande fresque où le monde devient sens dessus dessous, mêlant bleu profond et vert printemps... L'animation des Enfants du temps est tout simplement somptueuse et mêle à la perfection 2D et 3D, sans trop abuser ni de l'un ni de l'autre.


Une fois ce constat visuel établi, passons à l'histoire que j'ai trouvé très touchante. J'avoue n'avoir pas vu Your name (mais j'ai lu le manga), je ne ferai donc aucune comparaison entre ces deux œuvres. En tout cas pas tant que je n'ai pas rattrapé mon retard. Mais j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de ces deux adolescents, Hodoka et Hina, dans un Tokyo complètement noyé sous les pluies diluviennes entrecoupées de quelques belles éclaircies. Un peu comme la vie de nos deux héros dont le passé semble avoir essuyé pas mal d'orages mais qui peuvent aspirer à un futur plus clair, plus lumineux à travers une belle amitié qui va vite se transformer en amour naissant. 

Certaines scènes m'ont vraiment beaucoup touchée. J'ai trouvé ce film d'animation très poétique, lyrique, métaphorique aussi et parfois très triste. Mais au final, je suis ressortie de la salle le sourire aux lèvres car malgré les gros nuages noirs qui planent sur Tokyo, il émane un optimisme réconfortant de la relation qui unit Hodoka et Hina. Optimisme accentuée par les musiques et les chansons qui constellent Les Enfants du temps, car oui j'ai beaucoup aimé la bande originale.



Après tout le positif que j'ai pu dire sur ce long métrage d'animation, il pourrait sembler étonnant que je ne lui attribue pas au moins 5 étoiles. La raison est simple, j'ai trouvé certains passages un peu longs, certaines scènes peu crédibles. Ça ne m'a cependant pas empêché de passer un très joli moment cinématographique et je ne peux que vous conseiller d'aller voir ce film.


dimanche 26 janvier 2020

{Série} Carnival Row - Saison 1


Orlando Bloom et Cara Delevingne dans une série se déroulant dans un univers SteamPunk ressemblant à s'y méprendre au Londres du XVIIIème siècle? OK! 

Je viens tout juste de m'abonner à Amazon Prime et Carnival Row est la première série avec laquelle j'ai fait des infidélités à Netflix. Ce qui m'a le plus motivé, on va pas se le cacher, c'est le casting. Je suis absolument fan et secrètement amoureuse d'Orlando Bloom depuis toujours et j'apprécie à peu près toujours ce que propose la jolie Cara Delevingne qui s'impose souvent là où l'on ne l'attend pas.
Puis, j'ai lu quelques avis et j'y ai trouvé beaucoup de comparaisons avec Penny Dreadful, une de mes séries coup de cœur dont je vous parlerai peut-être un jour! Cela a fini de me convaincre de regarder Carnival Row et je suis étonnée d'en entendre si peu parler autour de moi et dans les médias car c'est vraiment une série de bonne facture.


Dès le début de la série, le cadre est posé, l'ambiance oppressante. On se croit arriver à l'époque de Jack l'éventreur, dans des rues sales, sombres, humides, devant des cadavres ensanglantés, toutes viscères dehors... A une exception près, les victimes ne sont pas des prostituées mais des fées. Une enquête se met alors en place dans une ville partagée entre ceux qui souhaitent accueillir toutes les créatures dans leur ville et ceux qui défendent bec et ongle que les humains sont supérieurs à toutes les autres créatures et que ces victimes n'ont finalement eu que ce qu'elles méritent. Parmi eux, Rycroft Philostrate, campé par un Orlando Bloom tout simplement parfait. Mystérieux, touchant, brisé, empathique, seul contre tous avec son passé, ses secrets, ses tortures... Bref, l'acteur ne fait ici que confirmer son grand talent, sa capacité à endosser à merveille tous les rôles qu'on lui propose. Philo, de son petit nom, prend très à cœur cette enquête alors que tout le Burgue semble s'opposer à lui. Cela inclut la jolie Vignette Stonemoss (Cara Delevingne), une pix (une fée) avec qui il a vécu une histoire d'amour dont les tenants et les aboutissants nous sont révélés au fil des épisodes. D'une beauté simple mais envoûtante, Cara est également une Vignette parfaite. Tiraillée entre ses origines, son amour pour Philo, son histoire personnelle, la guerre... elle parvient à transmettre tout un camaïeu d'émotions et le duo qu'elle forme avec Orlando Bloom, étonnant au premier abord, est électrique, charismatique, glamour, en osmose. 


Pour autant, les autres personnages ne sont pas en reste. J'ai beaucoup aimé Tourmaline, mais surtout le duo formé par Imogen et Agreus. Duo qui aborde l'un des thèmes les plus présents dans Carnival Row, la série et le lieu (car il s'agit d'un quartier du Burgue), le racisme et l'intolérance. Imogen Spurnrose (Tamzin Merchant), humaine superficielle et matérialiste, petite blonde au sourire niais, est obligée d'accepter un voisin "puck" (un autre mot pour définir une sorte de faune) riche et qui emploie des humains à son service dans une ville où les pucks sont, justement, les serviteurs des humains. D'abord énervante voire horripilante, Imogen est le personnage qui a l'évolution la plus intéressante de la série. Et pourtant, je n'y croyais pas, je ne voyais même pas l'intérêt de suivre le quotidien de ce personnage au début...



Visuellement, la série est une pure réussite. Les décors sont tantôt oppressants tantôt merveilleux. Le mérite aux effets spéciaux qui sont très réussis et qui nous plongent sans difficulté dans cet univers, ce genre d'univers qu'on admire mais dans lequel on ne souhaiterait pas vivre. C'est en tout cas le sentiment que j'ai eu en suivant les intrigues et les aventures des différents destins croisés qui se mêlent, se démêlent, s'entremêlent dans le Burgue où ils ne fait bon être ni un puck, ni une pix, ni toute autre créature... Pas même un humain, cette race rongée par l'envie, le racisme, la méchanceté et le vice. 


En conclusion, j'ai beaucoup aimé cette série. Je peux lui reprocher d'être un peu longue à démarrer et de résoudre l'énigme très rapidement. Mais c'est voulu, car au final l'enquête des meurtres de pix n'est qu'un prétexte à une histoire plus complexe. Une histoire d'amour, une histoire de guerre, une histoire de recherche d'identité aussi. Bref, Carnival Row est une série que je ne peux que vous conseiller de voir. La production de la saison 2 a déjà commencé, et j'avoue avoir hâte de la découvrir pour ma part!

vendredi 24 janvier 2020

{Livre} Terres promises - Milena Agus


Milena Agus, je l'ai découverte il y a longtemps avec son roman le plus populaire encore à ce jour : Mal de pierres. Il en existe d'ailleurs une adaptation cinématographique (que je n'ai pas eu l'occasion de voir) dont le rôle principal est tenu par Marion Cotillard. J'ai tout de suite aimé sa plume, la façon qu'elle a de nous parler de la Sardaigne, ses personnages toujours un peu loufoques mais si attachants... Et depuis, j'ai lu tous ses romans. Toujours avec le même plaisir. Toujours avec la même fascination pour cette île qu'est la Sardaigne et plus particulièrement la ville de Cagliari. Une fascination qui m'a même poussé à prendre un bateau depuis la Corse pour la Sardaigne et de visiter la jolie ville de Santa Teresa Di Gallura. Bien sûr, ce n'est pas Cagliari, mais j'ai pu y retrouver les couleurs, les odeurs, les paysages et toutes les nuances décrites par Milena Agus à travers son oeuvre. Ce petit périple n'a fait que renforcer mon admiration pour cette auteure qui m'avait fait découvrir la Sardaigne telle qu'elle est avant même d'y poser un pied...


Quelques photos de Santa Teresa di Gallura

Aussi, quand je suis tombée sur Terres Promises au hasard des rayons d'une librairie, je n'ai pas hésité une seconde! Encore une fois, l'histoire prend place en Sardaigne, pas bien loin de Cagliari. Encore une fois, les personnages sont tendrement décalés et attachants. Encore une fois, je me suis laissé porter par cette saga familiale qui, cette fois, s'étale sur quatre générations et nous fait voyager sur des terres promises pour tout ce petit monde dont les racines sont pourtant bel et bien ancrées en Sardaigne. De Cagliari à New York en passant par Gênes, nous tournons les pages de ce roman en se demandant si cette Terre Promise existe vraiment, si tôt ou tard, l'un d'entre eux la trouvera ou si, finalement, elle n'est qu'une illusion, une chimère qui disparaît sitôt qu'on l'a atteinte.

Le pari de Milena Agus était risqué. Raconter les vies de 4 générations d'une même famille en, finalement, très peu de pages en en disant assez pour que le lecteur comprenne les liens qui les unissent tous et puisse s'attacher à eux mais pas trop non plus pour ne pas s'encombrer de détails inutiles et se perdre dans les méandres de ces vies à la fois si simples et pourtant si riches. Et c'est réussi! Le livre parvient à tracer les grandes lignes de la vie de chaque personnage, les grands changements, les étapes, et le tout fourmille de petits détails sur chacun d'eux qui les rendent sympathiques, attachants, énervants, parfois arrogants... Bref, tous les personnages, qu'il s'agisse d'Ester, de Raffaele, de Felicita, de Gregorio mais aussi de tous ceux qui gravitent autour d'eux, prennent littéralement vie, flirtent avec une réalité troublante faite de grandes déceptions et de petits bonheurs mais ne s'apitoient jamais sur leur sort.

On ressort de la lecture de Terres Promises avec une impression de légèreté, "d'optimisme béat" et d'espoir. Si tous ces abîmés de la vie ont réussi à grappiller quelques instants de bonheur, c'est qu'il est à portée de chacun. Mais pour avoir une chance de s'en saisir, il faut partir, aller de l'avant et chercher sa propre terre promise, quitte à se rendre compte qu'en fait, elle est là où l'on est entouré de ceux que nous aimons. Merci Mme Agus pour ces petits moments de bonheur que vous m'offrez à chaque lecture de l'un de vos romans.



Tag #1 - Présentation en 20 questions

Nouvelle année, nouvelles résolutions et entre autres, celle de revenir sur la blogosphère!

C'est toujours une étape délicate que de se lancer dans un nouveau blog. Savoir par où commencer, quelles informations sont dignes d'intérêt, quels genres de billets j'ai envie de partager... J'ai passé du temps à réfléchir à tout cela, je n'ai pas vraiment trouvé de réponse. J'ai donc décidé de débuter ce blog par un questionnaire que j'ai aperçu au fil de mes lectures, puis on verra ce que l'avenir réserve à ce nouvel espace!


1 - Quelle est ta couleur préférée ?  Je crois que c'est le violet.

2 - Quel est ton chiffre préféré ?  Je n'en ai pas.

3 - Quelle est la carrière de tes rêves ?  Je voulais être bibliothécaire, mais je suis enseignante et je crois que c'est une carrière qui me convient parfaitement.

4 - Que fais-tu dans tes temps libres ? Je lis, je regarde des séries, des animés ou des films, je joue à des jeux vidéo, je sors...

5 - Quel est ton pays de rêve pour voyager ?  Sans hésitation, le Japon.

6 - Quelles sont tes passions ?  La lecture, le cinéma, les jeux vidéos, le Japon, la photographie (il faut absolument que je m'y remette)...

7 - Quel est ton magasin préféré ? Là tout de suite, je pense à Action car j'y trouve tout ce dont j'ai besoin pour ma classe à moindre prix. Sinon Primark !

8 - Ta voiture de rêve ? Quand j'étais ado, je rêvais d'avoir une Subaru Impreza.

9 - Quelle série préfères-tu ? Gilmore Girls.

10 - Trois choses dont tu as besoin pour vivre ? N'importe quoi qui me permette d'écouter de la musique, n'importe quoi qui me permette de lire et n'importe quoi qui me permette de rester en contact avec ceux que j'aime.

11 - Tu ne peux pas dormir sans... ? Avoir attaché mes cheveux.

12 - Si tu gagnais 1 million d'euros que ferais-tu ? J'achèterai une maison dans le sud de la France où j'irai repasser mon concours pour enfin quitter la région parisienne!

13 - Quelle est ta célébrité préféré(e) ? Nicola Sirkis

14 - Quel est ton plat préféré ? La soupe au pistou de ma grand-mère

15 - Ton animal préféré est...? Le panda

16 - Ta saison préférée ? L'automne

17 - Ton émission d'enfance préférée ? Sailor Moon

18 - Ton deuxième prénom ? Marie

19 - Qu'est-ce que tu détestes le plus ? Le fait d'être émétophobe (phobie du vomi) et toutes les discriminations sans exception.

20 - Quel est le chanteur que tu préfères ? Je triche un peu, c'est un groupe : Indochine.